Moondance
Enregistrer un chef d’œuvre (Astral Weeks) est déjà un exploit. Réitérer la même performance dans les sessions suivantes, mérite qu’on s’interroge : par quoi était alors habité Van Morrison ?La réponse, évidente, sous-tend toute la carrière de l’Irlandais : le chanteur est en colère. Une saine, voire divine, colère, face à la course du monde, et l’incapacité supposée de l’artiste à en définir le dessein, ni même le dessin.L’évolution, en deux ans, laisse toutefois pointer, qu’après la rage contrôlée (« Caravan ») peut surgir la rédemption (« Into The Mystic »), voire l’épanouissement (« Brand New Day »). C’est cette beauté et cette main tendue (qui faisait défaut à son prédécesseur) qui rend Moondance si précieux, dans l’intensité, et la remise en question.Même si le patron compose toutes les chansons, et les interprète avec une force inégalée (on dira : le plus grand chanteur blanc de tous les temps), les musiciens conviés (Cissy Houston apparaît dans les chœurs) sont naturellement au-dessus de tout reproche.Premier succès commercial de la carrière en solitaire de Van Morrison, Moondance se classera en vingt-neuvième position des charts américains, et « Come Running » atteindra le Top 40 des singles pop. Copyright 2013 Music Story Larrède Christian
Moondance
Enregistrer un chef d’œuvre (Astral Weeks) est déjà un exploit. Réitérer la même performance dans les sessions suivantes, mérite qu’on s’interroge : par quoi était alors habité Van Morrison ?La réponse, évidente, sous-tend toute la carrière de l’Irlandais : le chanteur est en colère. Une saine, voire divine, colère, face à la course du monde, et l’incapacité...