Le Manifeste Des Expulsés - Errance, Survie Et Politique Au Mali
Le sort des expulsés constitue le point aveugle des politiques de retour des étrangers en situation irrégulière depuis l'Union européenne. Anonymes, oubliés, difficilement dénombrables, ne reste d'eux que l'image de personnes enfermées, menottées et finalement expulsées avec force sur des vols commerciaux ou par charters. Ils disparaissent avec ce départ et ne sont plus jamais nommés dans le débat public. C'est sur cette expulsion hors de l'Etat, mais aussi sur l'absence et le silence qui suivent l'expulsion que porte cc récit. Il suit les stratégies de survie mais aussi de contournement des politiques étatiques des migrants expulsés au Mali. Il relate l'initiative pionnière de l'Association malienne des expulsés (AME) en termes de rassemblement et d'auto-organisation des expulsés, pour dénoncer le sort fait aux migrants et pour appeler les Etats africains à une meilleure protection de leurs ressortissants. Les expulsés deviennent ainsi une figure politique, symbolique du rejet étatique et d'une reconquête de citoyenneté dans des luttes inédites. La création par les expulsés de refuges et de lieux d'entraide accompagne l'émergence de cette protestation. Ce mouvement, héritier des luttes pour l'émancipation, offre un aperçu du durcissement des politiques migratoires du point de vue de ceux qui les éprouvent et de leur capacité d'organisation face aux contraintes étatiques. Leur manifeste est emblématique de la constitution d'une existence collective, de la réappropriation d'une parole publique et de la formulation de revendications par les sujets du régime des migrations contemporain.
Le Manifeste Des Expulsés - Errance, Survie Et Politique Au Mali
Le sort des expulsés constitue le point aveugle des politiques de retour des étrangers en situation irrégulière depuis l'Union européenne. Anonymes, oubliés, difficilement dénombrables, ne reste d'eux que l'image de personnes enfermées, menottées et finalement expulsées avec force sur des vols commerciaux ou par charters. Ils disparaissent avec ce départ et ne sont plus jamais nommés dans le débat public. C'est sur cette expulsion hors de l'Etat, mais aussi sur l'absence et le silence qui suiven...